Attention, les chenilles processionnaires sont bientôt là !

Dangereuses pour les hommes et les animaux, les chenilles processionnaires seront bientôt de retour avec les beaux jours. En ces jours ensoleillés, leur nid, un cocon soyeux blanc détonne dans la verdure des aiguilles de pin. Avec le retour du soleil, on les repère de loin.

Depuis plusieurs années, on observe une avancée des chenilles processionnaires du pin dans les Yvelines. En cause, le réchauffement climatique mais aussi la présence de nombreux pins jusqu’aux centres de nos villages. Le Montfortois, le pays houdanais, le sud-Yvelines avec ces étendus forestières de résineux (pins, cèdres) n’échappe pas
à cette invasion, qui avance inexorablement de quelques dizaines de kilomètres tous les ans

👉 Quels risques pour l’homme, les enfants, les animaux domestiques …
Les chenilles processionnaires (du pin et du chêne) sont recouvertes de poils qui, dispersés par le vent ou par nous même (lors de la tonte de la pelouse, soit en essayant de détruire un nid, une procession…) peuvent provoquer une irritation chez les personnes et les animaux sauvages et domestiques (chien, chat, chevaux,…).
Elles représentent un véritable danger pour les animaux qui s’en approchent et, pire, qui entrent en contact direct. Le poil urticant des chenilles processionnaires occasionne de graves nécroses.
Il est recommandé de ne pas manipuler un nid vide ou grouillant de chenilles, accroché à une branche. La seule solution pour se protéger, restons éloigné du nid.
Il ne faut pas hésiter à appeler les spécialistes locaux, qui vous débarrasseront du nid, voir poseront un piège pour enlever la procession.

👉Un danger pour les hommes mais aussi pour les arbres
La chenille processionnaire du pin consomme les aiguilles de pin, procède à une défoliation systématique des branches mais aussi en cas de forte attaque peut conduire à la mort de l’arbre. Certaines branches supportant plusieurs nids finissent pas jaunir et mourir.

👉 Comment lutter contre cette invasion.
Je n’aborderai pas ici l’utilisation de produits phytosanitaires chimiques, car ces produits, non sélectifs, s’attaquent sans discernement à toutes les espèces de lépidoptères et autres insectes.
Bien que difficile à éliminer, seules quelques mesures écologiques et des moyens de traitement mécanique seront abordés, et ce à différents stade du développement de l’insecte
✔️ Contre la forme adulte : le piège à phéromone destiné à piéger le papillon mâle, à leur sortie du sol. Le papillon mâle ne vivant que très peu de temps, il se reproduit et meurt
✔️ Contre les cocons : la solution consiste à l’enlèvement du nid par un professionnel équipé, dans la mesure où il n’est pas implanté au sommet de l’arbre,impactant le coût de l’enlèvement
✔️ Contre les chenilles urticantes :
Par l’utilisation d’éco-pièges à poser sur les troncs des arbres : Avant la fin du froid (l’hiver) pose de piège ceinturant le tronc de l’arbre, que l’on trouve
facilement dans le commerce. L’objectif, éviter que les chenilles descendent dans le sol pour suivre son cycle évolutif de chrysalide puis de papillon.
La disposition de sac de récolte autour des troncs d’arbres infestés intercepteront 98% des chenilles de l’arbre pendant leur descente. La collerette du dispositif guide les chenille vers le terreau qui remplit le sac. Les chenilles s’y transforment en chrysalide qui devront être détruites ensuite.
Il peut être utilisé par toute personne sensibilisée à la problématique, le professionnel spécialisé, le jardinier d’entretien ou l’habitant impliqué.
Les sacs pourront être pris en charge par la déchetterie (sous réserve d’accord) ou par les ordures ménagères une fois sur-emballées.
Par positionner dès maintenant des nichoirs à mésanges, qui raffolent des chenilles processionnaires. C’est un moyen très naturel de lutter contre les chenilles, les mésanges bleues en sont friandes.

👉Le cycle biologique de la chenille processionnaire
On la trouve sur le pin mais aussi sur les cèdres. La chenille processionnaire du pin, larve du papillon de nuit (le Thaumetopoea pityocampa), est connue pour son pouvoir urticant, servant à repousser ses prédateurs.
La femelle dépose ses œufs sur les aiguilles de pin, puis les larves ou chenilles développent durant leur croissance un nid caractéristique sous forme de cocon soyeux, très visible au printemps lors des premiers soleils. Sous notre climat de la région parisienne, la chenille se développe plus lentement.
Fin du printemps début de l’été, elles descendent le long des branches et des troncs pour s’enfouir dans le sol, où se transformeront en chrysalides puis en papillon de nuit.

👉Le cycle biologique de la chenille processionnaire est annuel, et peut se décomposer schématiquement en 8 étapes :

👉 Une petite vidéo sur le piège mécanique

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