Après son livre « Quand le merle sifflera », Jean Kersco, auteur saint-rémois nous présente « le Dakerscocode ».
La Gazette du pays montfortois (G.)
– Bonjour, Jean Kersco. Nous avons déjà eu l’occasion de signaler votre livre « Quand le merle sifflera » il y a quelque temps. Depuis, y a-t-il eu du nouveau ?
Jean Kersco (K.)
– Oui, absolument. Il s’agit de mon blog http://dakerscocode.blogspot.com qui
connaît un bon succès, puisque des internautes de 28 pays l’ont consulté à ce jour à propos de l’une ou l’autre des 6 rubriques. D’ailleurs la gazette de Saint Rémy l’Honoré est devenue, de son
côté, « monfortoise ». Cela fleure bon, en vrac, Duguesclin, les Anglais, Henri de Navarre, les annexes de l’abbaye de Fontevrault, les Cathares, la mise à l’écart de Montfort l’Amaury par Napoléon
au profit de Rambouillet, le Boléro, les Bretons …
G.
– Le nom de votre blog est un peu difficile à saisir !
K.
– Mais non, quand on connaît « Da Vinci code ». Il suffit de remplacer Vinci par kersco, et le tour est joué. Une première raison est que ce nom est unique. D’ailleurs, kersco, c’est breton. Quand vous tapez « dakerscocode » sur Google, vous avez tout de suite plusieurs « pages » à son sujet. On peut même dire à ce propos qu’internet devient un peu le « big brother » du XXIème siècle. Il y a aussi une autre raison, plus ésotérique : un site pas comme les autres qui pourrait contenir un message…
G.
– Or donc, vous affichez plusieurs rubriques ?
K.
– Oui, il y en a 6. Pourquoi pas plus ? Une question de largeur d’écran. Et puis on ne peut pas dire tout sur tout ? Même Pic de la Mirandole s’y casserait les dents. Vous remarquerez que le logo de la page d’accueil est tout simplement la carte de l’empire romain. Pourquoi ? Parce que l’empire romain a été pendant longtemps l’un des trois centres du monde, avec l’Inde et la Chine. Actuellement « Mare nostrum » est en train de se déliter. La Méditerranée, berceau des trois religions monothéistes, risque de devenir un lieu d’affrontement. Cela nous concerne tous, encore faut-il en avoir conscience. Pour les personnes curieuses d’histoire, elle pourront consulter avec plaisir le site de l’auteur de cette carte : l’intitulé est en bas à gauche de la carte. C’est l’une des recensions les plus complètes sur les empereurs romains.
Il y a donc 6 rubriques ayant un certain rapport, voire un rapport certain entre elles. Au-dessus de chacune, la date de mise à jour du dernier article. A raison d’un article en moyenne par semaine, textes, photos, vidéos, avec lien vers des sites de qualité, le tout sans esprit mercantile aucun, l’exploration peut conduire à des centaines d’heures de temps intelligemment passé.
G.
– Voyons ces rubriques. La première, la plus nourrie, est celle concernant l’Algérie…
K.
– A force d’approfondir mon sujet, je suis allé de découverte en découverte. Chacun sait que l’Algérie a des problèmes avec son histoire, et qu’il y a un petit contentieux entre la France et l’Algérie à ce sujet. Il y a là de quoi satisfaire les plus exigeants, car je m’efforce de ne pas me perdre dans les lieux communs. Tout est soigneusement vérifié, souvent de première main, sans esprit partisan, et souvent ignoré des historiens, plus encore des journalistes. De la préhistoire à nos jours, par petites touches, l’envers des décors algériens apparaît à la manière d’un puzzle. Mais cette remarque est aussi valable pour les autres rubriques.
G.
– Vous avez ensuite les Phéniciens en Bretagne …
K.
– Les Phéniciens ont été les colporteurs, les investisseurs, les assureurs du monde méditerranéen. Ils appointaient les services des meilleurs capitaines, bénéficiaient des meilleurs navires, fournissaient en marchandises les royaumes, tels l’Egypte à qui ils louaient aussi leurs bateaux …
Jusqu’où sont-ils allés vers le nord, à la recherche de l’étain, métal stratégique ? Vous le saurez en consultant la rubrique qui collecte tous les faits nouveaux à ce sujet sur leur présence en Bretagne.
G.
– Ensuite les algues vertes !
K.
– C’est un fléau qui menace depuis 40 ans les côtes bretonnes. Les algues vertes ne sont pas dangereuses en elles-mêmes quand elles sont bio. Elles sont même comestibles. Celles qu’on rencontre sur les plages bretonnes contiennent des nitrates, des phosphates, des produits phytosanitaires, des antibiotiques et autres médicaments, des pesticides, et plus si affinité. Leur pourriture excède de loin le seuil léthal. L’inertie des pouvoirs publics a été dramatique à ce sujet, jusqu’à la
prise de conscience de 2009. Loin des lobbies qui s’affairent, voici enfin une documentation sérieuse sur le sujet.
G.
– Puis le retour des cendres de Napoléon III. N’est-ce pas un peu provocateur ?
K.
– C’est avant tout un retour virtuel. Pour enfin renseigner les Français qui sont quelque peu divisés sur le sujet. Ceux qui sont contre connaissent mal pour la plupart l’Histoire de France, peut-être par manque de culture générale, ou bien parce que leurs professeurs d’histoire ont cédé aux charmes de Victor Hugo, qui eût du être condamné pour diffamation. On redécouvre Napoléon III, qui, malgré ses faiblesses – qui n’en a pas ? – a été un homme moderne.
G.
– Nous atterrissons au Caucase.
K.
– Là encore, le Caucase est un point nodal entre l’Europe et l’Asie, entre la Chrétienté et l’Islam, entre d’immenses sources d’hydrocarbures et les consommateurs européens ou chinois. L’un des endroits stratégiques du monde, mais aussi l’un des plus anciens : le déluge, Noé, vous connaissez ?
G.
– Enfin l’extrême Asie …
K.
– Le centre du monde de demain, après avoir été le centre du monde d’avant-hier. Il est bon de savoir qui, dans 20 ans, seront les nouveaux maîtres du monde. Du moins c’est bon pour nos enfants de le savoir.
G.
– Penseriez-vous être un prophète ?
K.
– Pas plus que les autres. Plutôt météorologue du temps passé et du temps futur, en observant le temps présent. D’ailleurs je ne suis pas le seul à intervenir dans ce blog … lequel a aussi, par exemple, reçu les félicitations du conseiller diplomatique – parfait francophone et francophile – du Président de l’Azerbaidjan !
Enfin les lecteurs de la Gazette du pays monfortois peuvent tout à fait, et à tout moment, se faire leur propre opinion.