Beynes, remise de la Médaille de l’Ordre National du Mérite à Marcel Chevalier

Nommé « Chevalier dans l’Ordre National du Mérite » par décret du Président de la République en date du 31 décembre 2020, Marcel CHEVALLIER, Beynois depuis 47 ans a ce jour été admis dans l’Ordre National du Mérite par Monsieur Pascal VINCHON, Général de corps aérien, Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’honneur et dans l’Ordre National du Mérite.

Une haute distinction qui lui a été remise, lors de la commémoration du 18 juin, en présence de Madame la Sénatrice, Antoinette BOURRAT, en représentation de Monsieur le Président du Sénat, Gérard LARCHER, de Madame la Députée, Florence GRANJUS, du maire de Beynes Monsieur Yves REVEL

Un parcours exemplaire salué par tous
Plus avant, et plus modestement, Marcel se souvient du jour où, alors adolescent, il avait reçu la médaille de bronze des apprentis décernée par l’Académie d’architecture. Déjà, quel honneur !

Il est monteur électricien en bâtiment lorsqu’au mois d’août 1960 il est appelé sous les drapeaux, dans l’Armée de l’Air. Affecté à la base aérienne de Sidi-Ahmed à Bizerte en Tunisie c’est à bord du BDC Argens, péniche de débarquement de chars, qu’il effectue la traversée.

Après les 3 mois de classes de formation du soldat, il est affecté en qualité de mécanicien-fil (installation et dépannage en téléphonie et télétypie) à la BA 958, base radar implantée sur le Djebel Kébir qui contrôlait le détroit de Sicile et le Nord-Constantinois en Algérie.
En mars 1961, il est désigné pour participer au Peloton des élèves gradés d’où il sort 1er.

Il est nommé Caporal le 1er juin 1961 et Caporal-chef le 1er août.

Entre temps va se dérouler ce qu’il est convenu d’appeler la « Bataille de Bizerte ». Conservée par la France lors de l’indépendance de la Tunisie en 1956, la Base stratégique de Bizerte constitue l’un des piliers de la défense alliée en Méditerranée. A la mi-juin 1961, le Président Bourguiba en exige soudainement l’évacuation et l’armée tunisienne va faire le blocus des différentes bases et installations et ouvrir le feu le 19 juillet.

Tout est dit dans le communiqué de l’Amiral AMMAN, commandant supérieur de la base stratégique de Bizerte : « Après avoir fait preuve d’une patience exemplaire, nos troupes de Terre, de Mer et de l’Air stationnées à Bizerte ou venues en renfort ont dû répondre aux coups qui leur étaient portés, sortir de leurs enceintes et engager le combat. Fraternellement unies, elles l’ont mené tambour battant jusqu’au succès final ».
De courte durée mais particulièrement violente (27 tués dans nos rangs, plusieurs centaines du côté Tunisien) ces combats ont valu à nos troupes d’être reconnues combattantes.

Libéré des obligations légales (18 mois de service à l’époque) Marcel est maintenu sous les drapeaux en disponibilité, et le 31 août 1962 il embarque sur le BDC Trieux (péniche de déparquement de chars) et arrive à Toulon le 2 septembre après 25 mois d’AFN qui lui vaudront plus tard l’attribution de la « Médaille de Reconnaissance de la Nation » avec agrafe Afrique du nord, et de la  médaille des « Opérations de Sécurité et de Maintien de l’Ordre en AFN » avec agrafe Tunisie.

Un mois plus tard, le 1er octobre 1962 il entre à l’école des Gardiens de la paix à Paris, ayant passé le concours d’entrée avant son départ pour l’Armée. Après 4 mois de formation, le 1er février 1963 il est affecté au service de protection du Palais de l’Elysée (Général de Gaulle à l’époque) avant de rejoindre le commissariat central du 6ème arrondissement le 1er mai suivant.

Le 1er novembre 1964, sur sa demande il est muté aux Compagnies de Circulation Urbaines (CCU) qui pour lui, avec le baudrier blanc étaient la vitrine de la Police Parisienne, la PP.

Quelques mois plus tard il intègre l’escouade mobile de la 2ème Compagnie plus spécialement chargée des services spéciaux tels l’éducation routière dans les écoles, la présence dans les stands de la Police dans les foires et salons, les voyages à l’étranger pour y représenter la Police française (à ce titre délégué 8 jours en Suède en mai 1967).

En septembre 1968, après les évènements, il se présente au concours de Brigadier et reçu, il sera affecté en janvier 1970 au Commissariat de Puteaux (Hauts de Seine) et sera de retour à la Circulation fin 1971 après être passé pendant un mois par le Centre National de Tir de la Police nationale d’où il sort diplômé Moniteur de tir. Spécialité qui lui servira plus tard…

De 1973 à 1982 il est adjoint à l’Officier chef du bureau de commandement des CCU.
Il est nommé Brigadier-chef en 1980 et reçoit la médaille d’honneur de la Police.
1982 à 1988 il fait fonction au poste d’Officier technique. Il est responsable des missions d’éducation et de sécurité routière dans les écoles en relation avec le corps enseignant ce qui lui vaudra l’attribution des Palmes académiques pour services rendus à l’Education Nationale, de la médaille de bronze puis d’argent de « La Prévention Routière ». Il gère également les équipes de contrôle radar sur la Capitale.
Mais il est aussi Chef de bord de la voiture pilote des cortèges des hautes personnalités étrangères en visite officielle à Paris.
Présidents et Souverains, il verra les plus grands : de Reagan et de Busch à Gorbatchef, de la Reine des Pays-Bas et du Roi d’Espagne à celui de Jordanie en passant par les 1ers Ministres de Chine et du Japon, etc…Monsieur Von Weizsaecker, Président de la République fédérale d’Allemagne lui décerna la Médaille du Mérite fédéral lors de son séjour en novembre 1984.

Le 1er mai 1988 répondant à un télégramme, il est muté sur sa demande à la Sous-direction de la Formation du personnel, plus spécialement au Centre national de tir où il sera en charge de la logistique et des moyens. Ayant quitté la Préfecture de Police, il aura le plaisir de recevoir la médaille d’argent de la Ville de Paris avec un diplôme signé du Maire, Jacques CHIRAC.

Le 16 janvier 1993, jour de la St Marcel, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Deux mois plus tard, il est sollicité par la Ville de Levallois-Perret pour former et entrainer au tir les 70 Policiers municipaux. Pendant 15 ans, jusqu’en 2008, il aura formé plus de 150 fonctionnaires territoriaux à raison d’une journée par semaine. Jamais aucune bavure n’aura été signalée…La médaille d’Or de la Ville lui a été décernée pour le service accompli.
Il aura le plaisir de revoir à Beynes une Policière municipale qu’il avait formée.

Dans un autre domaine c’est le 11 novembre 1991, le jour où Jean IZARD alors Président de la Section lui remet la Croix du Combattant, que Marcel adhère à l’UNC Beynes. Intégrant le Conseil en 1993, il sera élu Président lors de l’AG du 11 février 1995, il y a 26 ans !

Au niveau départemental, il est élu au Conseil d’Administration en 1997, secrétaire départemental-adjoint en 1999, délégué de secteur en 2001 et secrétaire général en 2017.

Membre de la Commission humanitaire il participe à une mission humanitaire au Sénégal en avril 2004 pour l’ouverture à Tambacounda d’un dispensaire destiné à nos anciens frères d’Armes les tirailleurs Sénégalais. C’est le 9 avril 2006, lors du congrès départemental de l’UNC Yvelines à Aubergenville que l’Ambassadeur du Sénégal en France lui remettra la médaille de l’Ordre du Mérite du Sénégal.

De 2002 à 2020, Marcel fut également membre de la Commission Nationale de Législation combattante au siège de l’UNC à Paris. Il a reçu les médailles de Bronze, d’Argent, de Vermeil et d’Or du Mérite UNC et de la Croix du Djebel.

Depuis 2015 il est membre du Conseil départemental de l’ONAC VG des Yvelines.

Pour Beynes, il a milité pour que le Monument aux Morts soit déplacé du cimetière du Bourg à son emplacement actuel afin qu’il soit à la vue du public et pour une meilleure organisation des cérémonies et a fait apposer 3 plaques souvenir en hommage aux combattants morts pour la France en Indochine, en Afrique du nord et en Opérations extérieures. Il a fait en sorte que nous ayons une rue des Anciens combattants en AFN (1952/1962).
Il est également à l’origine :

  • de la mise sous vitrine en Mairie du 1er drapeau de la Section (créée en 1922 par les 14/18).
  • de la restauration du Monument de la guerre 1870/1871 qui se trouve dans le cimetière.
  • de la mise en place d’un drapeau au-dessus de la plaque qui se trouve à l’école Anatole France à la mémoire des « Instituteurs de Seine-et-Oise morts pour la France » lors de la guerre 1914/1918 ».
  • de la création du « Rond-point des 5ème et 93ème RI » à l’intersection des Avenues Charles de Gaulle et du Général Leclerc.
  • de la création le 1er octobre 2005 du Comité local du Souvenir Français dont il est le Vice-Président, et a reçu de la délégation départementale les médailles de bronze, d’argent et de vermeil.

Et c’est le dimanche 8 septembre 2019, à l’issue du Forum des associations, que « Pour son engagement patriotique et de mémoire » Marcel recevait la très belle médaille portant les armoiries de Beynes.

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