Beynes, commémoration de l’Appel du 18 juin 1940 et remise de médaille

Le 18 juin est un jour de Mémoire et d’Espoir. C’est un moment fondateur, celui de la naissance de la France libre avec cet appel à poursuivre le combat. C’est l’acte qui fait entrer de Gaulle dans l’Histoire.

En présence du maire de Beynes, Yves Revel, la cérémonie anniversaire a été célébrée ce vendredi 18 juin, face au monument aux morts, en présence des délégations d’anciens combattants et victimes de guerre, et des élus.

Discours historique, célébré chaque année en France.

Le 18 juin 1940, alors que l’armistice est sur le point d’être signé, le général de Gaulle lance depuis les studios de la BBC à Londres un appel à la résistance. Dès le lendemain, le message est retranscrit dans la presse, et dans les semaines qui suivent quelques milliers d’hommes y répondent, rejoignant l’Angleterre. Ce discours, premier d’une série dans laquelle le général renouvellera ses appels à poursuivre le combat, a changé le cours de la guerre.

Lors de cette commémoration, Monsieur Marcel Chevallier, Président de l’U.N.C. a été nommé « Chevallier dans l’Ordre National du Mérite » et décoré par le Général Pascal Vinchon lors de la cérémonie de l’Appel du 18 juin.

Madame la Sénatrice, Toine BOURRAT, en représentation de Monsieur le Président du Sénat, Gérard LARCHER,
Madame la Députée, Florence GRANJUS,
Mon Général,
Mon Lieutenant,
Mon Commandant,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Mesdames les veuves d’Anciens Combattants,
Messieurs les Anciens Combattants,
Messieurs les Porte-Drapeaux,
Mesdames, Messieurs,
En cette journée nationale commémorative de l’Appel historique du Général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi, je vais vous donner lecture du message de Madame Geneviève Darrieussecq, Ministre déléguée auprès de la Ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.
« Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »
Ce 18 juin 1940, sur les ondes de la BBC, les mots irrévocables sont prononcés. Un officier inconnu du grand public, en rupture de ban, ancien membre du gouvernement, sans arme ni troupe, sans bagage ni logistique, démuni de tout mais fort d’une irréductible foi dans le destin de la France, conclut son appel par ces deux phrases. Elles résonnent, aujourd’hui encore, dans notre mémoire nationale.
Cet appel, bref, puissant, ciselé, est celui d’un naufragé de la débâcle qui ne se résigne pas, celui d’une parole d’espérance dans les heures sombres. Alors que la défaite était consommée, qu’il avait œuvré pour éviter l’abîme, que l’esprit d’abandon triomphait jusqu’au sommet de l’Etat, le général de Gaulle quittait le sol national pour porter la voix de la lutte contre la résignation, du patriotisme contre l’asservissement, de la résistance contre le déshonneur.
Le premier « non » était posé, l’aube d’un sursaut, les couleurs était hissées et le glaive ramassé. C’est un souffle de France qui franchissait la Manche. Le dernier mot de cette guerre n’était pas dit, toute lueur n’était pas éteinte, la défaite n’était pas définitive. Les mêmes armes qui avaient submergé nos armées pouvaient forger la victoire. Il exhortait au ralliement et à la poursuite du combat.
L’appel du 18 juin est l’étincelle d’une épopée, celle de la France libre puis de la France combattante. Elle a permis d’arracher la France à la défaite et à l’humiliation, de la maintenir dans la guerre pour lui faire tenir son rang, d’organiser un gouvernement qui, la victoire venue, ramena la République sur l’ensemble du territoire.
Les premiers Français libres n’ont pas tardé à rejoindre Londres. Peu nombreux certes, mais les pionniers de la liberté furent au rendez-vous de l’honneur : des obstinés vaillants, des passionnés intrépides, des patriotes ardents, des réfractaires à la servitude, les radios-navigants de Saint-Jean d’Angély, les aviateurs de Saint-Jean-de-Luz, les marins de l’Ile de Sein… Au fil des années, cette légion de l’honneur, nourrie des femmes et des hommes qui rejoignirent la croix de Lorraine, a porté les armes de la France et honoré les promesses du 18 juin.
Parce que les Français libres n’ont jamais renoncé, la Nation leur rend un hommage appuyé et s’incline devant leur héroïsme.
L’esprit de résistance et la foi dans l’espérance nous accompagnent toujours, ils ont permis de relever un pays martyrisé, brisé et divisé. Cette « certaine idée de la France », chère au général de Gaulle, est notre héritage, il nous appartient d’en être dignes.

Allocution de M. Yves Revel Maire de Beynes
  • UNC Union Nationale des Combattants
  • la FNACA, Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie

Photos sce : service communication de la Mairie de Beynes, twitter de Madame la députée Florence Granjus

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