Neauphle le Château échappe de justesse à un projet de construction inapproprié au cœur d’un quartier pourtant protégé par l’AVAP*(ex ZPPAUP*), suite à l’engagement citoyen.
Il y a quelques mois, un permis de construire a été attribué pour la construction d’une maison individuelle. Les habitants s’interrogent : comment un tel permis a-t-il pu être accordé sur ce site classé dans une Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP ex ZPPAUP). S’agit-il d’erreurs d’instruction, d’interprétation des règlementations…, la Communauté de Communes Cœur d’Yvelines instructeur du dossier et la Municipalité de Neauphle le Château se renvoient la balle.
Saisi d’un recours hiérarchique, le Préfet a contribué à sauver l’une des rues Historique de Neauphle le Château, soutenant l’action des habitants et Associations.
Depuis que le Permis a été délivré par la Mairie, la rue s’est mobilisée pour dénoncer le non-respect du permis vis-à-vis de la règlementation locale (une trentaine de points de non-conformité relevés) : pétition, recours gracieux (tous rejetés par M. Le Maire), recours hiérarchique auprès du Préfet… qui a finalement demandé au Maire d’annuler le permis, demande qui est restée sans réponse.
Riverains et habitants ont été contraints de déposer un recours auprès du Tribunal Administratif.
Face à la montée de la contestation, les bénéficiaires du permis ont annulé leur projet. La rue de la Gouttière a été préservée de justesse.
Comment ce permis a-t-il pu être accordé vis-à-vis des règles du PLU et de la ZPPAUP ?
Les autorisations d’urbanisme sont du ressort de la Municipalité, dernier maillon de la chaîne, qui est responsable de l’octroi ou non des permis de construire, alors que l’instruction des documents d’urbanisme a été transférée il y a quelques temps, à la Communauté de Communes de Cœur d’Yvelines.
Une erreur d’instruction peut toujours arriver, mais il est étonnant que l’autorisation ait été maintenue, alors que le Préfet a demandé le retrait de l’autorisation.
Les associations restent vigilantes quant au devenir de leur village.
L’association « Bien Vivre à Neauphle le Château » qui s’est créée en 2013, est soutenue par le collectif JADE*. Cette création s’est faite à la suite d’un différend concernant la préservation du patrimoine paysager, espace boisé classé qui était menacé.
Soucieuse du maintien du caractère rural du village de Neauphle le Chateau, l’association se dit déterminée à œuvrer pour sa préservation, alors qu’un futur projet immobilier concernant l’ancien site de distillerie de Grand-Marnier®, sur un ensemble de terrains de 5500 m2 est en discussion.
à suivre ….
www.bien-vivre-a-neauphle-le-chateau.fr
*AVAP – Aires de valorisation de l’architecture et du patrimoine, ex ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager
* JADE : Jonction des Associations de Défense de l’Environnement