
Nous souhaitions plus particulièrement rendre hommage à Robert VII d’Estouteville, devenu possesseur du château en 1446, et qui fut à l’initiative de réalisations architecturales novatrices :
Robert d’Estouteville fit raser le donjon central, aménager deux logis, doubler le périmètre de la forteresse en plaquant devant sa première enceinte du XIIIème une nouvelle muraille composée elle aussi de neuf tours semi-circulaires, et aménager une galerie de casemates qui, surmontée d’un boulevard d’artillerie pouvait mieux répondre aux progrès de l’artillerie. Vers 1470 furent érigés des ravelins, petites forteresses à deux étages munies d’un double pont, devant les entrées du château, qui permettaient le franchissement des douves.
On sait de Robert d’Estouteville qu’il fut chevalier, conseiller et chambellan de Charles VII, et prévôt de Paris. A ce titre, il aurait été l’inspirateur du personnage du prévôt qui, dans l’œuvre de Victor Hugo « Notre-Dame de Paris » fait condamner injustement Quasimodo au Pilori.
Pour éclairer une autre face du personnage : son contemporain, le poète François Villon prêta sa voix à Robert d’Estouteville en lui écrivant une Ballade, afin que ce dernier puisse s’exprimer à la façon d’un poète, et dise à son épouse tout l’amour et la confiance qu’il lui portait.
Il nous reste à souhaiter que ce drapeau, que nous inaugurons aujourd’hui soit hissé fréquemment, signe « qu’il se passe quelque chose au château », ouverture à la visite, chantier, exposition . . ., tant que l’état du château le permettra, en dépit des intempéries qui ne l’épargnent pas.
photo sce l‘association Beynes Histoire et Patrimoine