Hausse des loyers encadrés, est-ce la bonne solution

Hausse des loyers encadrées, est-ce la bonne solution pour les locataires et les petits bailleurs privés ?

Depuis le 1er août, la hausse des loyers est “encadrée”  sur 85 communes des Yvelines dont 7 dans le montfortois: Bazoches sur Guyonne, Jouars-Pontchartrain, Neauphle le Chateau, Neauphle le Vieux, Le Tremblay sur Mauldre, Villiers St-Frédéric

Pour contrer la flambée des prix des loyers « parisiens », un décret n°2012-894 du 20 juillet 2012 d’encadrement des loyers des logements privés, a été publié le 21 juillet 2012 au Journal officiel, visant 43 agglomérations. En effet, la dernière étude de l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) indique que les loyers privés ont augmenté de 2,6% en région parisienne, contre 1,5% en province sur l’année 2011. Le Gouvernement a ainsi tenu compte de cette  spécificité parisienne au détriment de la Province.

C’est bien une régulation des loyers qui s’adresse à l’encontre du petit propriétaire privé alors que les meublés et les « HLM ou logement sociaux » ne sont pas concernés par ce décret. Le pouvoir actuel monte du doigt ces petits propriétaires qui semblent peu scrupuleux à augmenter les loyers sans considération, encourageant les locataires à le penser et dresser bailleurs et locataires les uns contre les autres, alors que bon nombre de bailleurs augmentent ou répercutent la hausse de l’indice de référence des loyers (IRL) lui-même basé sur l’inflation (IRL, 2,24% au premier trimestre 2012). Quant est-il de ces même propriétaires qui ont fait le choix de faire gérer leur location aux cabinet de gestion, qui sont peu ou pas défendus quand leur bien est « mal géré », laissent libre de tout occupant et demandent de faire baisser les loyers pour pouvoir relouer leur bien, alors que le marché est bien présent.

Cette  régulation décrétée dans  quarante trois agglomérations à déjà ses effets pervers dénoncés, effets qui ne favorisent pas le locataire :

  • des propriétaires  bailleurs qui seront plus vigilants à la revalorisation annuelle du loyer, car cela n’était pas systématique, surtout en province
  • une offre à la location qui sera plus réduite, avec des logements qui seront de moins en moins  rénovés,
  • une pratique du « dessous de table » pourrait être plus souvent pratiquée,
  • des loyers qui pourrait augmenter de plus de 10 % voir 15 % en cas de rénovation,
  • des loyers sous-évalués qui pourrait être réajustés à leur juste valeur, lors d’une relocation, alors que le locataire n’a que peu de moyen de vérifier les loyers environnants.

Comme on le voit, les effets « inverses » sont assez nombreux et n’avantagent pas le locataire tout comme le propriétaire bailleur.

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